Autre révision radicale, l’annonce en octobre de la suspension d’une partie conséquente de l’aide américaine à l’Égypte, garantie de la paix avec Israël. Une remise en cause de la relation américano-égyptienne pourrait en effet bouleverser l’architecture de sécurité régionale en place depuis la signature des accords de Camp David en 1979 (l’aide américaine à l’Égypte a représenté depuis lors de 1 à 1,5 milliard de dollars annuels).
La gestion par Washington du dossier syrien est une autre illustration du changement d’attitude vis-à-vis des crises du Moyen-Orient, puisqu’elle a essentiellement consisté pendant près de trois ans à tout faire pour tenir les États-Unis à l’écart du conflit. Le dernier coup de théâtre en date a vu Vladimir Poutine offrir à Barack Obama une porte de sortie honorable après l’annonce maladroite de frappes américaines « toutes petites » pour punir Assad de l’utilisation d’armes chimiques, d’autant qu’Obama risquait l’humiliation de se voir désavouer par le Congrès américain. Obama a saisi au vol l’opportunité offerte par le « joker » russe de neutraliser le dossier syrien – à défaut de le résoudre.
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