Le texte précise que la République islamique d'Iran a accepté de limiter son programme nucléaire en échange d'un allégement des sanctions économiques. Dans cette perspective, elle s’engage à :
- cesser tout enrichissement d'uranium à plus de 5 % ;
- démanteler les processus techniques nécessaires à un enrichissement supérieur à 5 % ;
- neutraliser son stock d'uranium enrichi à près de 20 % ;
- renoncer à la construction de nouvelles centrifugeuses à uranium ;interrompre les travaux visant à mettre en fonction un réacteur dans l'usine d'Arak ainsi que la production de combustible à destination de cette centrale, deux points particulièrement défendus par la délégation française ;
- renoncer à construire des installations permettant l’extraction du plutonium à partir de combustible usagé.
Téhéran se soumettra également à des inspections internationales plus poussées. Selon la Maison-Blanche, des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pourront accéder quotidiennement aux sites de Natanz et Fordow, ainsi qu’aux usines de fabrication de centrifugeuses et aux mines d'uranium. L'Iran devra par ailleurs communiquer des données sur le fonctionnement du réacteur d'Arak.
Seule voix discordante au milieu des satisfecit, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a dénoncé, dans un communiqué, une erreur historique : « C'est un mauvais accord qui offre ce que l'Iran voulait : la levée partielle des sanctions et le maintien d'une partie essentielle de son programme nucléaire. […] L'accord n'a pas non plus abouti au démantèlement de la centrale d'Arak. La pression économique à laquelle est soumis l'Iran aurait pu amener à un bien meilleur accord qui aurait débouché sur un démantèlement des capacités nucléaires iraniennes. »
À l’inverse, Luc de Barochez, rédacteur en chef numérique au quotidien l’Opinion, se réjouit de l’accord en soulignant le rôle majeur joué par la France : « Elle a imposé sa vision stratégique il y a dix ans, en convaincant les États-Unis de viser non pas le changement de régime à Téhéran mais le désarmement, et d’y parvenir en jouant l’unité des grandes puissances et la carte des sanctions, afin de forcer l’Iran à renoncer tout en empêchant Israël d’agir. »
Quoi qu’il en soit, les négociations de Genève ont permis, pour l’instant, d’éloigner le spectre d’une guerre contre l’Iran. Elles lui reconnaissent un droit inaliénable à l’enrichissement civil, l’accord prévoyant notamment de l’aider à se doter de centrales nucléaires de production d’énergie électrique. Elles ouvrent, en outre, la voie à une renaissance des échanges commerciaux avec les Occidentaux.